dimanche 12 janvier 2014

De la capitale du Panama... à la capitale du Chili !


J 1015  -  37 200 kms  - Santiago du Chili.



C'est depuis l'appartement de Victor et Daniella que nous rédigeons ce nouvel article, au 19ème étage avec une vue sur la très grande ville de Santiago où l'on ne peu pas en voir le bout !

Avant d'arriver ici, nous avons passé beaucoup de temps à Panama, car du temps, c'est ce qu'il nous fallait à ce moment précis de notre voyage.


Du temps pour régler chaque souci un par un. 

Passer des commandes pour obtenir les pièces de vélo qu'il nous faut, changer de tente (car la notre étant cassée, elle ne résisterai pas a une utilisation intensive par grands vents et pluie, voir neige, en Amérique du Sud !) ;

Régler les problèmes de santé d'Adeline et le problème dentaire de Marc, qui a dû se faire soigner par un dentiste à Panama (qui devenait urgent) ;

Trouver notre moyen de locomotion pour partir de Panama (autre que l'avion). Nous avons contacté toutes les agences possibles et imaginable (même une de Nouvelle Zélande !), qui s'occupent des voyages en cargo prenant des passagers. Nous avons fait de nombreux contacts, et avons abouti à une date de départ possible, le 17 janvier pour nous diriger au Chili, 10 jours plus tard... une date qui serait trop tardive dans le calendrier.

En effet, l'hiver arrive très vite en Terre de Feu... si nous voulons pédaler sur les routes et pistes de la Carretera Austral, et profiter pleinement de la beauté des paysages qui nous attendent, il nous faut alors faire des choix.
En attendant et insistant pour avoir une place en bateau, même en dernière minute, et voyant que le temps passe et rien ne change, nous avons pris un billet d'avion avec la Copa Airlines, pour laquelle nous n'allons pas faire de publicité, nous en reparlerons plus bas dans cet article !


Et la ville de Panama ? 

Au milieu de tout cela, nous avons soufflé un peu et pris quelques journées pour visiter la capitale et ses environs.
Panama est une ville moderne et qui ne cesse de se développer.





Il y a de vieux quartiers tel que Casco Antiguo, qui est le centre historique de Panama, classé Patrimoine Mondial de l'UNESCO, dont nous avons fait le tour...



















La ville est dotée d'une longue promenade le long de l'Océan, la Cinta Costera, où nous avons marché, mais aussi pédalé un peu, même si notre tandem est bien fragile en ce moment !















Il se trouve aussi un grand parc appelé Cerro Ancon, d'où nous avons eu une vue plongeante sur la ville, le pont des Amériques et le canal de Panama.









Panama... et son canal !


Lorsqu'on entend le mot Panama, on pense de suite au célèbre canal qui permet de relier l'Atlantique au Pacifique.

Le canal de Panama est issu d'une longue histoire. Il fut créé pour éviter un détour de plus de 15 000 kms par les mers difficiles du Cap Horn.

Avant la construction du canal, une ligne de chemin de fer existai, pour faire passer les marchandises d'un océan à l'autre. Cette ligne fut exploitée pour construire le canal, dont les travaux ont commencé en 1882.

Ces travaux titanesques ont été entrepris par un ingénieur français, qui fut ensuite épaulé par Gustave Eiffel. Mais les tentatives de construction française ont échouées à cause de problèmes financiers et les maladies (fièvre jaune, paludisme...), entraînant la mort de plus de 27 000 personnes travaillant sur le chantier.

Ce chantier restera abandonné pendant 10 ans. A cette époque, le Panama est une région de Colombie, et revendique son indépendance.
En échange du soutien du Panama, les Etats-Unis obtiennent un accord du Panama pour reprendre les travaux du fameux Canal, et l'exploiter.

En 1914, le canal de Panama est inauguré. La zone du canal de Panama sera sous administration américaine jusqu'en 1979.

Depuis 1979, c'est le Panama qui gère le canal, qui constitue un apport de taille pour l'économie nationale, et un élément clé de l'économie mondiale.


Pour vous donner une idée de cette grande création, voici un schéma du canal :






Nous avons pu visiter l'une des trois écluses du canal, appelée Miraflores.



















Dans cette écluse, comme dans les deux autres du canal, les navires sont guidés, suivis, accompagnés à bord par le personnel panaméen, et le navire est tracté par de petites locomotives appelées "mulas".







Les bateaux doivent passer dans ces zones très précises, et actuellement les plus gros navires (appelés panamax) passant par ici ont une marge de 60 cm de chaque côté seulement !

Pour pallier à ce facteur de taille face à la mondialisation grandissante, des travaux sont en cours pour la construction de 2 écluses supplémentaires, qui permettront de faire passer des navires deux fois plus grands (postpanamax).

Ces travaux devront se terminer en été 2014 pour le centième anniversaire du canal !







Notre séjour à Panama s'est prolongé, nous avons fait le tour de la ville, travaillé sur la suite, et passé nos commandes. 

La date pour prendre le bateau cargo étant trop tardive, nous avons décidé de prendre un avion, et contrairement au voyage en bateau, cela nous demande le triple d'organisation ! 

Il a fallu partir à la chasse aux cartons, assez grands pour y mettre nos deux parties de tandem, un autre pour emballer la remorque, et nos affaires. 
Après deux jours de recherches soutenues (nous avons demandé à plus de 20 magasins de la ville !), nous avons enfin trouvé les cartons adéquats, et avons pu acheter nos billets d'avion la veille pour le lendemain, avec la compagnie Copa Airlines. 







L'avion, est, certes, un moyen très rapide de transport, qui peut vous emmener, en une journée, à l'autre bout du monde ! Mais c'est un mode de transport qui ne nous convient pas. 

Nous avons beaucoup de bagages, du poids qui dépasse les normes, et cela nous demande de l'énergie et du temps de préparation dont nous nous serions bien passé en prenant le bateau. 



Chéri, on a raté l'avion !


Le jour du départ, nous étions fin prêts, les bagages bien emballés, protégés, et scotchés. 

Comme prévu, le taxi est arrivé à l'heure pour nous chercher (trois heures avant le départ, prévu à midi).


Une fois à l'aéroport, tout se complique ! Pas de chariot à disposition, il faut payer un porteur...

Il y a beaucoup de monde, et un jeune homme de la compagnie viens nous voir et sourit, en nous disant que ce sont de gros bagages ! il ne sait pas si on pourrait prendre l'avion avec. C'est bien encourageant tout cela... 

Il nous indique qu'il faut plastifier nos bagages obligatoirement, ce qui n'était même pas indiqué dans le règlement, et qui engendre encore des frais supplémentaires !

Il appelle son collègue, et ils analysent les cartons, les mesurent, et l'un des deux cartons de vélo a une hauteur de 20 cm trop haute... Ce qui dérange pour faire passer le carton aux rayons X !

Après beaucoup de discussions, négociations pour faire passer le carton autrement dans la machine, les heures tournent et le personnel Copa est intransigeant. Ils nous disent que ce ne sera pas possible de le mettre dans l'avion comme cela. 

Pourtant, nous avons déjà pris l'avion auparavant, avec les mêmes dimensions de bagages, et jamais on ne nous a fait d'histoires, ni pour la taille, ni pour le poids, ni pour la plastification des cartons, qui est, de plus, très polluant ! 

Le temps s'est écoulé, et l'avion est parti, sans nous !

A ce moment la, nous étions prêts à annuler notre voyage en avion et trouver une alternative pour attendre le bateau  ! Mais nous avions déjà engagé beaucoup de frais dans le taxi et les emballages, alors il faut que ce carton passe ! 
Nous avons donc du chercher comment mettre le tandem autrement dans la boite, ouvrir le carton et démonter des pièces, remonter le carton et le plastique, et le mesurer enfin, ça passe, pour 10 cms de moins ! 

Nous avons enregistré nos bagages, et pouvons prendre le prochain départ pour Santiago du Chili, qui a lieu dans deux heures. 

Ce voyage nous aura coûté cher, plus cher que le voyage en bateau, où nous avons droit à 150 kgs de bagages par personne sans frais supplémentaires, et qui nous offre un bon temps de repos, contrairement à l'avion !


Finalement, c'est à 15 h 20 que nous nous envolons pour Santiago du Chili, en concluant notre voyage en Amérique Centrale, 3 mois après notre arrivée au Mexique.





Bienvenidos a Chile !







Nous sommes arrivés a Santiago dans la nuit du 4 au 5 janvier, après 6 heures de vol, et 5000 kms dans les airs. 

Nous avons avancé notre montre de 2 heures, ce qui nous décale de seulement 4 heures avec la France, on se rapproche !

Notre hôte Victor, malgré l'heure tardive, à insisté pour que nous venions directement dormir chez lui et son amie Daniella... nous sommes dans un nouveau pays !








En attente des nouvelles pièces et équipement qui doivent arriver dans les prochains jours, nous profitons de ce temps pour visiter la ville et ses environs. 


La ville de Santiago est immense, et très peuplée. Nous avons déjà parcouru la ville, et visité des monuments, tels que la place centrale, le marché, des cathédrales datant de l'époque coloniale.


























Aussi, en attendant l'arrivée du colis tant espéré, nous avons fait une excursion de 3 jours dans la ville portuaire de Valparaiso, dont le quartier historique est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Valparaiso est une ville qui a beaucoup de charme, il y a de vieilles ruelles, des monuments anciens. Nous avons pris plaisir à parcourir la ville à pieds, découvrir des vues de la ville depuis les hauteurs, et voir de nombreuses fresques murales multicolores.























La ville est aussi connue pour ses funiculaires historiques, adaptés à la géographie de la citée, construite sur une baie entourée de grandes collines.
Nous avons emprunté plusieurs fois ces funiculaires, qui fonctionnent de façon antique, par système de balancier, par la force de l'eau, de la vapeur ou électricité. L'ascension est impressionnante !























Valparaiso est aussi le premier port du Chili. Il fut le port le plus important de la nouvelle nation, et l'escale obligée, pour les bateaux allant de l'Atlantique au Pacifique par le détroit de Magellan.

Ce port entra en déclin suite à la construction du fameux canal de Panama.








Nous sommes revenus à Santiago, où le colis va, nous l'espérons, bientôt arriver !



Nous ponctuons nos journées de visite et continuons de régler les derniers préparatifs pour la suite du voyage... car notre appareil photo commence à montrer de grands signes de faiblesse, nous allons le faire voir à deux services techniques pendant notre séjour. 



Aussi, nous avons pu organiser la réservation de notre voyage de retour en Europe, car nous avons enfin obtenu une date de notre départ d'Amérique du Sud, qui se fera bien en cargo, à bord du Bahia Laura, au départ du port de Callao au Pérou autour du 25 juillet 2014 !


                                         SPIRT OF HAMBURG





La traversée durera environs 20 jours, et nous prendrons la direction de l'Europe, le port de Rotterdam, aux Pays Bas, avant de rentrer à Bure les Templiers environs un mois et demi plus tard. 

Nous n'avons pas encore de date exacte de notre arrivée mais cela vous donne une petite idée.





Le chili est un pays ou est né et a vécu un célèbre poète, prix Nobel de la littérature (en 1971), Pablo Neruda, dont nous avons pu visiter une de ses maisons, à La Sebastiana, à Valparaiso. 









Pablo Neruda à écrit un poème dédié au vélo, appelé Ode à la bicyclette/Oda a la bicicleta dont voici l'extrait :




J'allais
sur le chemin
crépitant :
le soleil s'égrenait
comme maïs ardent
et la terre
chaleureuse était
avec un ciel là-haut,
azur, inhabité.

Passèrent
près de moi
les bicyclettes,
les uniques
insectes
de cette
minute sèche de l'été,
discrètes,
véloces,
transparentes :
elles m'ont semblé
simples
mouvements de l'air.
(...)







4 commentaires:

Anonyme a dit…

quel parcourt affolant !!! et tout ces cartons ........mon dieu !!! quel courage !!et c'est pas fini, mais bientôt........pourvu que tout ce passe bien .tenez bon ? nous vous souhaitons encore plein de bonnes choses.beaucoup de courage !! pensons tres fort a vous deux .bisous des 3 de fraisans

Anonyme a dit…

Bonjour, je m'appelle Sulyvan Burban, j'ai 17 ans et habite également à Fraisans au 42 rue de Salans. Ma copine et moi tenons à vous remercier de nous avoir fais découvrir ce loisir qu'est le tandem, depuis 6 mois environ nous en faisons également dans les environs de la Franche-Comté. Je suis vraiment ébahi par ce que vous faites et vous souhaites bien du courage ! Dans l'espoir de vous rencontrer un jour au revoir.

Patrick a dit…

les hauts marnais reviennent pour vous souhaiter une très bonne année!!!!la neige a l'air de vouloir commencer à pointer le bout de son nez.

J'applaudissait votre courage dans le dernier message , et bien il a été mis à rude épreuve et aussi la patience. Ce temps vous a permis de vous refaire une santé aussi pour le tandem et puis toutes ces visites très interessantes et leurs commentaires;

J'ai un peu calculé votre date de retour , j'espère que nous serons là!!!
plein de bises Pat et Dom
.

Le Tandem et la Vie a dit…

A Fraisans et Sulyvan, merci beaucoup pour ton message qui nous motive à continuer la route ! Si vous avez des questions n'hésitez pas à nous contacter.

A Pat et Dom, merci pour tous vos commentaires qui nous font toujours énormément plaisir. Nous espérons vous voir au retour !

Bises à vous tous

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