lundi 5 août 2013

Un air de France...

J 855  -  30 747 kms  -  Québec (ville), Québec, Canada.



C'est depuis la ville de Québec que nous écrivons ce nouvel article. Québec est une province surprenante, différente, où nous retrouvons un air de notre pays, la France !


Avant d'arriver ici, pour retracer notre parcours, depuis Toronto, nous avons longé le lac Ontario par une belle piste cyclable appelée Waterfront Trail, qui nous offrit de belles vues et de petites routes tranquilles.







Nous avons roulé jusqu'à Kingston, une ville située à la jonction entre le lac Ontario, le canal Rideau, et le fleuve Saint Laurent.





C'est ensuite le long du fleuve Saint Laurent que nous avons poursuivi notre route, puis coupé à travers champs jusqu'à un passage intéressant de notre voyage au Canada, la capitale, Ottawa.


Ottawa se situe à la confluence de la rivière des Outaouais avec la rivière Gatineau et la rivière Rideau. Des rivières que nous avons toutes longées, sur des pistes cyclables agréables et bien aménagées, pour accéder à la ville et ainsi éviter le bruit et le trafic routier.





Nous avons aussi pu voir le mécanisme ancien des écluses du canal Rideau, qui permet de relier Kingston à Ottawa par le plus vieux système de canaux toujours en activité en Amérique du Nord.





Dans la ville, nous avons vu de nombreux bâtiments historiques et importants pour le pays dont le siège du Parlement du Canada.





C'est dans ce lieu important, et devant le Château et le pont Laurier, que nous avons pu fêter nos 30 000 kilomètres au compteur du tandem depuis notre départ de Bure les Templiers !





Sur les pistes cyclables, accompagnés de notre véhicule, nous avons fait de belles rencontres, dont celle de René et Joanne qui nous ont invité à venir fêter cet évènement avec eux dans un restaurant du centre ville.
René et Joanne vivent dans le nord de l'Ontario et nous ont parlé de leur vie là-bas, au milieu de la nature, qu'ils entretiennent avec soins, car ils s'occupent des insectes primordiaux pour notre survie, les abeilles. Nous avons beaucoup appris car René est passionné de son travail d'une grande importance pour la nature, et nous ne pouvons que l'encourager a continuer.
René prend soin des abeilles et aussi de nous, car il a apporté un grand soutien à notre périple, et nous en sommes très reconnaissants.


La ville d'Ottawa fut désignée capitale (en 1857), entre autres, en raison de sa situation géographique, sur la frontière entre le Haut-Canada et le Bas-Canada (afin de ne favoriser ni les anglophones ni les francophones).


Car il n'y a qu'une rivière à traverser pour se trouver dans une nouvelle province du Canada, comme une nouvelle frontière, le Québec.


Vue sur Ottawa et la rivière du même nom, depuis la rive de Gatineau, au Québec.



Parce que la France est étroitement liée à l'histoire de cette région, il est important de faire un petit rappel historique de Québec...


Envoyé par François 1er, roi de France, Jacques Cartier aborde Gaspé en 1534 et prend possession d'un territoire habité depuis des millénaires par les Amérindiens et les Inuits. Puis en 1608, Samuel de Champlain accoste sur la rive Nord du fleuve Saint-Laurent, en un endroit que les Indiens appellent Kébec. En 1642, Paul Chomedey de Maisonneuve fonde une petite mission d'évangélisation qu'il baptise Ville-Marie et qui deviendra Montréal à la fin du XVIIIe siècle.

L'expansion de la Nouvelle-France s'accélère entre 1660 et 1713. Au cours de la guerre franco-anglaise, les armées de Wolfe assiègent Québec. La bataille des Plaines d'Abraham marque la défaite des troupes de Montcalm, le 13 septembre 1759. Quatre ans plus tard, par le traité de Paris, le roi de France cède à « Sa Majesté britannique, en toute propriété, le Canada avec toutes ses dépendances ».

Les années 60 marquent le début de la « révolution tranquille », qui donne une confiance nouvelle aux francophones québécois, et qui est caractérisée par une montée fulgurante du nationalisme québécois.

Après la Crise d'Octobre de 1970, déclenchée par le Front de libération du Québec, la poussée nationaliste mène à l'arrivée au pouvoir du Parti québécois en 1976 ; ce sont eux qui ont fait voter à l'Assemblée nationale du Québec la Charte de la langue française, qui affirme le français comme langue de travail, d'affichage, d'éducation et de communication commune.

Ainsi, aujourd'hui, le Québec, entouré de la culture anglophone, met en place des actions concrètes pour garder son identité, sa culture et son langage.
Nous le voyons partout autour de nous, tous les signaux et panneaux d'affichages sont écrits en Français, et cela doit être respecté, pour la protection de la langue... et si l'anglais est mis en avant, il y aura une amende !

Ici il n'y a pas de parking, mais des stationnements, pas de sandwichs mais des casse-croutes, pas de voie sans issue mais des cul-de-sac, il n'y a pas de stop, mais des arrêts...









Car la langue, le Français-Québécois, a aussi une histoire...


L’évolution du français parlé au Québec et en Amérique du Nord fut bouleversée lors de la prise du pays par les Britanniques.

En coupant les liens avec la France, le français parlé au Québec se sépara définitivement du français parlé en métropole. Le français québécois naissait véritablement, conservant les particularités des anciennes langues presque éteintes en France d’une part, et créant une terminologie propre d’autre part, influencée et menacée par la langue des nouveaux conquérants anglais.

Les nouvelles influences et les parlures existantes se mêlèrent alors à l'éloignement et aux réalités régionales, suscitant l'avènement de nouvelles variétés de français, tels le joual par exemple.

Nous entendons ces différents langages tous les jours, même si nous les comprenons souvent, les mots employés sont anciens, et l'accent est parfois très fort... et des expressions sont surprenantes !


Pour vous donner une idée pratique...

Adeline est avec son cheum et Marc avec sa blonde.
On fait le tour du monde en bicycle ! On est pas dans une bazou.
On doit prendre à droite après la troisième lumière.
En ce moment on utilise la débarbouillette pour se laver.
On fait nos courses chez le dépanneur, nous autres, et on achète avec du bidou ! 




Après avoir visité Ottawa et traversé le pont pour arriver à la ville de Gatineau, nous nous sommes dirigés vers Montréal, par la route verte.
La route verte est un ensemble de voies cyclables qui couvrent au total 5000 kms dans cette province.

Il est certain que la route est plus agréable par des bordures de route asphaltées et des voies réservées au vélo plutôt qu'au milieu de la circulation.


Nous sommes alors arrivés à Montréal par les pistes aménagées et très populaires... car les voies étaient parfois trop étroites pour tout le trafic de vélo qui y circule !


Nous avons sillonné les bord de rivière et de canaux à Montréal, la vieille ville et le vieux port, différents monuments anciens, toujours à bord de notre tandem, et monté jusqu'à la montagne du Mont Royal, qui nous offrait une vue sur la ville et son étendue.





A notre départ de la ville de Montréal, nous avons fait une trop courte halte chez deux cyclo-voyageurs adorables, Lysanne et Louis-Philippe. Un couple qui reviens d'un long voyage de plus de 2 ans en vélo (on-roule-la-boule), que nous avions connu en roulant sur leurs traces asiatiques. Nous nous reverrons un jour, sur la route peut-être !


Entre cyclo-voyageurs !




C'est ensuite à Lorraine que nous avons pu nous reposer et recharger nos batteries, grâce à Claudette et Jacques, un couple formidable que nous avions rencontré quelques mois auparavant, à bord du bateau qui nous avais transporté sur l'Océan Pacifique.

Au cours de notre séjour, nous avons pu nous reposer et préparer dans de bonnes conditions la suite de notre aventure américaine. Car il est vrai que notre long voyage ne peut continuer sans des périodes de repos et d'étude, essentielles pour planifier la suite de notre parcours, et Claudette et Jacques sont des personnes qui l'ont bien compris, nous ont soutenu dans ce sens, et nous les en remercions.


Les batteries pleines pour de nouvelles aventures, nous avons pris la direction de la ville de Québec par la rive Nord du fleuve Saint Laurent, par la route appelée Chemin du Roy. C'est la première route carrossable à relier Montréal et Québec au 18e siècle.






Sur cette route nous avons fait de nouvelles belles rencontres, qui nous ont permis de rester au sec pour la nuit, car comme en Asie, parfois la pluie tombe très fort !


Nous sommes arrivés à Québec hier, sommes accueillis chaleureusement par Andrée, David et leur fils Etienne, situés juste à coté de la réserve indienne de Wendake, aussi appelé le « Village Huron ». Les Hurons-Wendats, est une tribu qui a une particularité dans l'histoire québécoise, car elle a créé une alliance avec les colons Français, et a su s'adapter et se développer tout en conservant leurs traditions.



La ville de Québec est une des villes les plus anciennes d'Amérique du Nord. Chargée d'histoire de France. C'est la seule ville fortifiée d'Amérique au nord du Mexique.





Cette ville nous a charmé, différente des autres, que nous avions traversé sur le continent Nord-Américain, par son caractère ancien, qui nous rappelle beaucoup notre pays.


Nous avons fait le tour du Vieux Québec, déambulé dans les rues anciennes, le long des lieux importants et monuments qui font partie de l'histoire de cette province à part.








                                  



Avons traversé le parc des champs de bataille, où eu lieu notamment la bataille des plaines d'Abraham qui fut un moment clé, car elle marqua le début de la conquête britannique et la fin du régime français en Nouvelle-France. Elle changea le sort de l'Amérique.
 






Ce temps à Québec nous a permis aussi de faire comme une petite pause en France, en parlant et mangeant Français, et aussi retrouver du bon fromage qui manquai tant à Adeline !

Goûter aux spécialités québécoises comme la poutine, et sucrer nos crêpes au sirop d'érable...



Nous pouvons désormais continuer notre route, pour arriver enfin sur la côte de l'Océan... Atlantique !


Par cet article, nous souhaitons vous remercier, chers lecteurs qui êtes toujours plus nombreux à nous lire, et aussi les personnes qui, par un mot, un geste, font que notre aventure peut continuer et dans de bonnes conditions. Les personnes qui nous accueillent bien sur, qui nous encouragent par la parole, et parfois, aussi, par notre site.

Ces dernières semaines, nous tenons à remercier particulièrement le soutien de la part de
           - Billie-Jean et Daniel Belzer, que nous avions rencontré à Saint Peter (Wisconsin) ;
           - Susan et Gordon  ;
           - René et Joanne.




Comme nous l'ont souvent conseillé sur la route les québécois, on lâche pas... on continue !


Tabernouche !


3 commentaires:

Anonyme a dit…

Chouette blogue ! J'ai hâte de lire la suite de votre aventure.
Il y a certes des stationnements au Québec plutôt que des parkings mais on s'y parque plutôt que de s'y stationner ou de s'y garer ;-)

Anonyme a dit…

Un énorme MERCI .Les photos et commentaires sont sublimes .Quelle source d enrichissement ! Nous pensons toujours beaucoup à vous .Surtout restez prudents .Ce voyage est impeccablement bien mené . Nous sommes tres fiers de vous . Nous vous aimons tres fort . maman andre élisabeth claude

Anonyme a dit…

Salut les québécois !
Félicitations pour vos 30.000 ...
Québec est vraiment une très jolie ville ...
Gardez bon pied bon oeil pour continuer à nous faire partager vos aventures et belles rencontres !
Bises de Nathanaëlle.

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